Expositions 2024 2025 à Berne

L’exposition permanente sur Paul Klee offre aux visiteurs un aperçu chronologique de sa création artistique, avec environ soixante-dix œuvres exposées, ainsi que du matériel biographique et des archives renouvelés régulièrement.

Paul Klee (1879-1940), l’un des artistes majeurs de l’époque moderne, explore de nouvelles formes d’expression en réponse aux bouleversements sociaux et culturels de son temps. Remettant en question les enseignements traditionnels européens, il s’inspire des dessins d’enfants, des cultures non-européennes, ainsi que des structures et processus de la nature. Il s’intéresse également à divers mouvements artistiques tels que l’expressionnisme, le cubisme, le dadaïsme, le surréalisme et le constructivisme, tout en gardant une indépendance vis-à-vis de ces groupes.

Klee utilise souvent l’ironie pour commenter les événements politiques de son époque. Les Première et Seconde Guerres mondiales ont des répercussions profondes sur sa vie, désintégrant ses réseaux et conduisant à son isolement.

En plus de l’exposition principale, une salle est dédiée à de petites expositions thématiques focalisées sur différents aspects de l’œuvre de Paul Klee, permettant aux visiteurs d’approfondir leur compréhension de cet artiste complexe et prolifique.

L’exposition est dédiée à l’œuvre impressionnante de Chaïm Soutine (1893–1943). Artiste d’origine russe, Soutine est connu pour ses peintures expressives qui capturent des paysages tourmentés, des animaux massacrés et des portraits de personnes issues des couches sociales les plus modestes, comme des pages, des femmes de chambre, des cuisiniers et des servants de messe.

Les œuvres de Soutine explorent la dimension existentielle et vulnérable de l’existence humaine. Elles représentent à la fois des expériences picturales pures et des réflexions profondes sur la condition humaine. Cette exposition monographique se concentre sur les premiers chefs-d’œuvre de l’artiste, avec un accent particulier sur les séries réalisées entre 1919 et 1925, période durant laquelle Soutine a développé son style unique et puissant.

En parcourant l’exposition, les visiteurs pourront découvrir la force émotionnelle et la technique picturale distinctive de Soutine, qui a laissé une empreinte durable dans le monde de l’art.

Amy Sillman (*1955) est une figure éminente de la peinture contemporaine américaine. Depuis les années 1990, elle n’a cessé de réinterpréter ce médium à travers diverses pratiques, notamment le dessin, l’impression, l’écriture, ainsi que la création d’objets et d’animations. Sillman envisage la peinture comme une forme de dessin qui tend vers le cinéma ou la poésie, se caractérisant par des explorations graphiques profondément engagées dans des processus de transformation, ouverts à l’inversion, à la recréation et à la vérification.

L’exposition met en avant la relation de Sillman au temps, en explorant comment elle joue avec sa compression et son expansion. À travers la présentation de groupes d’œuvres sélectionnées, réalisées au cours des vingt dernières années, les visiteurs découvriront une œuvre puissante, riche en allusions, mise en dialogue avec la collection du Kunstmuseum Bern. Ce dialogue est orchestré par l’artiste elle-même.

Cette exposition représente une opportunité majeure pour apprécier l’étendue de son travail, surtout après sa contribution très remarquée à la Biennale de Venise en 2022, ainsi que ses expositions individuelles au Kunsthaus Bregenz en 2015 et au Portikus de Francfort-sur-le-Main en 2016. Il s’agit de la plus grande exposition individuelle institutionnelle de l’artiste américaine en Europe à ce jour, offrant une vue d’ensemble unique sur l’œuvre de Sillman et son impact sur la peinture contemporaine.

En boîte de nuit, sur scène, sur TikTok ou même dans la cuisine, dès que la bonne chanson retentit, notre corps se met à bouger instinctivement. Mais pourquoi dansons-nous réellement ? Quelles histoires exprimons-nous à travers les mouvements de notre corps ? Qu’est-ce qui nous touche, nous attire, nous irrite ou nous enthousiasme chez ceux qui dansent autour de nous ? L’exposition "Dance !" nous invite à plonger dans l’univers fascinant des mouvements rythmiques qui nous transportent.

Cette exposition explore les multiples facettes de la danse, depuis ses origines culturelles et rituelles jusqu’à ses expressions contemporaines et numériques. Elle examine comment la danse sert de moyen de communication universel, transcendant les barrières linguistiques et culturelles. Les visiteurs découvriront comment les mouvements dansés peuvent raconter des histoires, exprimer des émotions complexes et refléter les dynamiques sociales.

À travers une série de présentations interactives, de vidéos immersives et d’ateliers participatifs, l’exposition "Dance !" met en lumière la diversité des styles de danse à travers le monde. Elle explore également l’impact de la danse sur notre bien-être physique et mental, et la façon dont elle peut renforcer les liens communautaires.

Les visiteurs auront l’opportunité de découvrir les coulisses de célèbres performances de danse, d’apprendre des chorégraphies emblématiques, et même de participer à des sessions de danse en direct. L’exposition offre également un regard sur l’avenir de la danse, en examinant l’influence croissante des médias sociaux et des technologies numériques sur la manière dont nous dansons et partageons nos mouvements.

En somme, "Dance !" est une célébration de l’art du mouvement, une invitation à réfléchir sur les raisons profondes qui nous poussent à danser et à apprécier la richesse des histoires que nous racontons avec nos corps. Que vous soyez un danseur passionné ou simplement curieux, cette exposition promet de vous captiver et de vous inspirer à bouger au rythme de la musique.

La collection Rupf, conservée au Kunstmuseum Bern, est profondément liée à l’histoire du célèbre galeriste et défenseur du cubisme, Daniel-Henry Kahnweiler. Hermann Rupf, un commerçant bernois, a commencé sa collection vers 1907, devenant ainsi le premier client de la galerie Kahnweiler à Paris.

Des archives inédites révèlent pour la première fois la précarité de la période 1933-1945. Pendant ces années tumultueuses, Rupf et Kahnweiler ont maintenu des contacts étroits, échangeant des informations sur les artistes et l’art, ainsi que sur des sujets quotidiens tels que le lait concentré et les maladies. À partir de 1940, leurs échanges se déroulaient "à l’ombre des fours crématoires", selon les mots de Kahnweiler.

Cette amitié profonde et durable avec le couple de collectionneurs bernois a permis à Kahnweiler de survivre à cette période éprouvante. L’exposition met en lumière la collection sous le prisme de cette amitié exceptionnelle en des temps extraordinaires, illustrant ainsi la résilience et la passion partagée pour l’art malgré les difficultés.